Relations universitaires dans les hautes technologies

Lundi, j’ai remis les insignes de Commandeur des Palmes Académiques à M. ANZAI, Président de l’Université Keio (Photo). Cette distinction française est un hommage rendu au grand spécialiste des sciences cognitives qu’est le Professeur ANZAI. Ses recherches visent à rendre les machines plus intelligentes et à aider les hommes à établir de meilleures relations avec elles. Pour cela, il étudie le fonctionnement des réseaux de neurones pour tenter de transposer leurs mécanismes dans les machines. Aujourd’hui, tout individu est en contact avec des ordinateurs, des robots ou des machines industrielles ; c’est dire combien cette recherche est utile. C’est dire aussi combien les relations entre l’Université Keio et des centres de recherche français peuvent être fructueuses. A la fin de l’année, un séminaire aura lieu sur ce sujet à Keio avec des spécialistes de l’Ecole Normale Supérieure et du Collège de France.

D’une manière plus générale, l’Université Keio a plus de 15 accords avec les meilleures universités et grandes écoles françaises et elle fait partie du Collège doctoral franco-japonais. Le français y est, après l’anglais, la deuxième langue étrangère aux examens d’entrée avant le chinois et l’allemand. L’Université Keio joue un rôle majeur pour développer les relations franco-japonaises. Elle est fidèle en cela à la tradition d’ouverture sur le monde engagée par son fondateur Yukichi FUKUZAWA qui avait appris le néerlandais, l’anglais et le français et s’était rendu en France en 1862.

Bernard de MONTFERRAND